“Votre projet est clair, visible, cohérent”, confiait Nadia Pellefigue. “Il est aussi à la croisée des valeurs humaines et des objectifs en matière de transition écologique, d’emploi et d’innovation”. La vice-présidente soulignait également, comme l’avait aussi fait Stéphane Le Foll que : “votre projet est exemplaire et ce sera bien d’avoir un territoire démonstrateur pour multiplier ce genre d’initiative”.
Ce projet ambitieux sous forme de Société coopérative d’intérêt collectif (SCIC), ambitionne de développer, sur 55 hectares, un véritable métabolisme agro-écologique centré sur la matière organique. «Il s’agit de la première zone française d’agro-activités entièrement dédiée à la gestion durable de la matière organique, replacée au cœur des territoires grâce à la mise en œuvre d’une économie circulaire de proximité», explique Jean-Luc Da Lozzo. Dans un concept “consom’acteur”, Organic’Vallée va en outre recourir au financement direct et participatif des habitants, clients de flux en amont et en aval, collectivités locales, entreprises… En permettant aux individus de devenir concrètement des acteurs du développement économique d’une zone d’activités. «Mieux que de vous demander une subvention qui est à fonds perdu pour vous, on souhaiterait plutôt que la Région entre au capital de la SCIC. Par ces temps difficiles la Région récupérerait les dividendes comme les autres actionnaires».
Selon la vice-présidente : “on a des projets innovants partout dans la Région mais là où ça cale, c’est dans l’ingénierie financière. On a aussi des contraintes budgétaires. Entrer au capital, ce n’est pas prévu mais il faut trouver une polyvalence sur le système de financement. Il faut innover. En général, on propose une avance remboursable que l’on réinjecte ensuite dans de nouveaux projets avec les remboursements”.
Déjà des entreprises intéressées
Le développement d’Organic’Vallée, marque déposée, va se faire sur cinq ans, sur 55 hectares. Déjà, des entreprises se sont fait connaître pour y installer leur activité : maraîchage bio, sur 25 hectares ; des élevages bio de volailles, porc Gascon, escargots, apiculture, moutons ; un brasseur de bière bio qui remplace 30 % de malt avec des invendus de pain ; des serres sur 2 hectares et autres cultures comme : des champignons sur marc de café, champignons de Paris, des algues ; des activités de transformation de la production agricole de légumes pour le conditionnement et la préparation des productions locales, pour vente aux cantines ou pour les transformateurs locaux : huilerie et meunerie collective, pour les producteurs bio du territoire ; boulangerie,…
Il existera aussi un centre de formation et de ressources pédagogiques, ainsi qu’une usine de séchage et granulation de luzerne, avec Agro Eco Lauragais, tant demandée par les agriculteurs qui dans le cadre de la directive nitrate et les cultures intermédiaires pièges à nitrates (CIPAN), souhaiteraient planter de la luzerne, après les récoltes. Un récupérateur d’eau de pluie osmosée pour l’arrosage, dans un étang et huit logements* pour loger des salariés sur place et réduire l’impact carbone avec le transport, compléteront les installations.
Le chiffre : 100
Emplois créés. Dans le projet Organic’Vallée, on estime à une centaine d’emplois qui seront créés à travers toutes les activités développées qui devraient générer des centaines de milliers d’euros. Juste à côté, l’entreprise de traitement et valorisation des déchets, CLER Verts, emploie près de 25 personnes.